Historiquement, le développement du véhicule électrique s’est résumé à l’éternel paradoxe de « l’œuf ou la poule ». La vente de VÉ (véhicules électriques) favorisera-t-elle le développement de l’infrastructure eMobility? Ou le réseau de bornes de recharge entraînera-t-il une augmentation des volumes de VÉ? Les premiers utilisateurs ont déjà adopté les VÉ, et l’industrie automobile investit à présent des milliards de dollars pour étendre leur commercialisation au marché de masse en matière de prix, d’attrait, d’exigences relatives aux produits et de facilité d’utilisation.
Lorsque l’on se penche sur les défis de l’infrastructure de recharge, les problèmes étaient d’abord de nature technique. Le réseau (macro et micro) dispose-t-il de la puissance nécessaire pour soutenir les bornes de recharge? Le connecteur est-il compatible avec les différents types de VÉ en circulation? À quel point les bornes de recharge sont-elles fiables? Comment gérer et optimiser le réseau de stations principal?
Ces défis ont, pour la plupart, été relevés grâce à des améliorations au niveau du matériel et des logiciels. Pourtant, l’industrie a encore des problèmes avec l’expansion des ventes de véhicules électriques sur le marché de masse.
Ce changement dans les ventes globales de véhicules électrifiés, ainsi que l’évolution du segment vers des véhicules électriques à batterie (VÉB) complets sur ces grands marchés mondiaux illustre les progrès réalisés par l’industrie pour améliorer à la fois la « poule » et l’« œuf ».
Cependant, la vérité est que l’industrie doit encore surmonter de sérieux obstacles à l’adoption par les consommateurs. Selon une étude de IHS Markit menée auprès des consommateurs en 2021, deux des cinq principales raisons pour lesquelles les gens ont choisi de ne pas acheter de nouveau un véhicule électrique sont des problèmes liés à la recharge. Cela comprend tout, des temps de charge à la disponibilité des bornes, en passant par l’autonomie. Ces obstacles subsistent, même si les experts savent que l’infrastructure publique actuelle dispose d’une capacité plus que suffisante pour maintenir ces véhicules chargés et que l’angoisse de l’autonomie est exagérée, car la plupart des utilisateurs ne sont pas près d’épuiser l’autonomie de leur batterie.
Au-delà des obstacles liés aux consommateurs, la mise en place de l’infrastructure eMobility comporte plus de défis réglementaires et utilitaires qu’on ne pourrait l’imaginer. Il y a tellement de choses liées à des cadres et à des politiques obsolètes que le déploiement peut être lent, quelle que soit la demande présentée. Cette situation peut varier considérablement d’une région à l’autre. En fin de compte, les défis en matière d’infrastructure eMobility sont de nature mondiale, mais leur exécution est locale, ce qui présente une approche fragmentée pour n’importe quelle entreprise ou association afin d’aider à stimuler l’expansion.